Ton éventuelle pratique de la grimpe sportive t’aidera pour les manœuvres de corde mais ne sera pas suffisante pour te lancer en autonomie en cascade.

• Piolets et crampons nécessitent une initiation spécifique ainsi que l’usage des broches à glace. A Ceillac, les relais sont parfois équipés mais il faut savoir en réaliser soit même, sur arbre avec anneaux de sangle ou sur broches.
• Dans les cascades faciles, où il y a beaucoup de monde aux belles heures de janvier, tu devras parfois improviser, partager l’espace et avoir une marge technique pour ne pas envoyer des éclats de glace sur ceux qui te suivent.

Si tu n’es pas initié-e, mieux vaut faire appel à un guide de haute-montagne dont c’est le métier. Il saura, non seulement te mettre en toute sécurité, mais aussi faire de tes premières sorties des expériences pleines et inspirées.

• Pour le confort, des habits chauds et léger où tu peux bien bouger sont importants. Par exemple, prévois plusieurs paires de gants (2 voire 3) car ils se mouillent toujours et deviennent très froids.
• Des habits de ski sont adaptés à condition de ne pas être trop ‘’baggy’’.
• On peut aussi mettre des guêtres pour protéger le pantalon des déchirures et empêcher la neige d’entrer dans les chaussures.
• Des chaussures spécifiques d’alpinisme pouvant accueillir des crampons peuvent se louer à Ceillac, Guillestre ou Aiguilles, ainsi que le matériel technique.

• Des cascades ‘’en condition’’ : seulement après une période de gel intense et prolongée pour que les cascades accumulent suffisamment de matière. La période idéale s’étire en général de fin décembre à fin mars. La glace se fragilise avec les grosses variations de température : les lendemains de chutes ou d’augmentations brutales de températures sont à éviter.
• Se protéger des éclats : selon certaines conditions de glace (plus ou moins cassantes) et le niveau des glaciairistes, il est fréquent de détacher des morceaux de glace. L’usage est d’alerter les cordées qui suivent de ces petits bombardements. Outre l’indispensable casque, tu auras compris que l’idéal c’est de grimper loin des autres cordées et qu’à défaut, c’est chacun son tour et en se protégeant chaque fois que possible sous les reliefs rocheux de la cascade.
• Ne pas se surestimer. Rester humble. Commencer par le commencement : de loin toutes les cascades de glace sont impressionnantes car elles paraissent verticales. Arrivé au pied, perspective tassée, la cascade parait (faussement) beaucoup plus facile. Une fois dedans, retour de réalité, le vide se creuse et la difficulté réelle de l’escalade se révèle.
• A Ceillac, l’usage est d’éviter les rappels et de sortir par le haut (en rejoignant le GR, sentier rapide et commode). Le spot est fréquenté, certains relais y sont équipés d’expansions à demeure pour gagner du temps à la montée et faire une retraite en rappels d’urgence.
• On prévoit de la marge : la marche d’approche étant courte et la descente rapide, on aurait tendance à partir tard. Attention, certains débutants sont très lents et sortir à la frontale très compliqué sans habitude.
• Avoir de quoi s’hydrater et s’alimenter : barres énergétiques, casse-croûte et thermos de thé chaud changent complètement l’expérience en cas de coup de barre…