Foret AltitudeForet Altitude
©Foret Altitude|Anne-Lise NAIZOT

Les forêts d’altitude

trésors sylvestres, arbres des sommets

Sous les mélèzes et les pins cembro, la forêt s’ouvre et respire. Dans le Queyras et le Guillestrois, elle accompagne ton pas, filtre la lumière, parfume l’air. L’été, elle abrite l’ombre. L’automne, elle se teinte de cuivre. Une présence calme, vivante, toujours là, juste à côté du sentier.

trésors sylvestres d’altitude

Intrépides pionniers
montagnards aguerris

à la découverte de la diversité de nos forêts

Les forêts du Guillestrois et du Queyras sont remarquables à plusieurs égards :

La diversité des peuplements forestiers, leur haute altitude, leur grand degré de préservation, et la longue présence de savoirs faire liés notamment au travail du bois sont autant d’éléments qui, conjugués ensemble, rendent ce patrimoine exceptionnel. Si ta curiosité est piquée, tu pourras découvrir les espèces emblématiques du territoire.

Les intrépides mélèzes

Le mélèze

Le mélèze, ou la mélèze (longtemps le nom, venant du patois savoyard, fut féminin) ne craint ni l’air glacial de Sibérie, ni les blizzards de l’Alaska. Dans nos vallées haut perchées du Guillestrois et du Queyras, il est le pionnier intrépide, laissant derrière lui d’autres grands rustiques comme l’épicéa ou le pin à crochets, préférant les moraines et les éboulis pierreux aux sols fertiles des vallées, et peuplant de préférence les sites ou les accidents naturels sont fréquents. Sans cesse à l’assaut de terres vierges, cet arbre fascinant se hisse ici jusqu’à 2 600 m.

Les mélézins sont les futaies les plus représentatives du Queyras. A l’automne, ces bois clairs, aérés, lumineux, couvrent les versants ensoleillés d’une parure fauve et dorée. Poussant là où seul le pin cembro peut espérer « le coiffer », le mélèze ouvre la voie, dans son sillage, à une multitude de vies. Nourris par l’humus des aiguilles qui couvrent la terre d’un tapis orangé et molletonné, peu à peu apparaissent mousses et lichens, puis plantes de sous-bois : lys martagon, épilobe, aconite tue loup, ou encore myrtille, sorbier des oiseleurs…

l’arbre au cœur

Au printemps, sur un chemin dans le mélezin, sens à l’affût, tu entendras certainement la mitraille des coups de becs des pics verts et épeiches sur le bois vermoulu des souches, inlassables artisans d’un nid confortable. Nid qui, quelques automnes plus tard, deviendra peut-être la cache et le gîte d’une chouette Tengmalm habilement dissimulée…

La grande longévité du mélèze, certains spécimens de 1 200 ans ont été découverts dans le Queyras et la qualité de son bois imputrescible, d’une somptueuse teinte brune rougeâtre à orangée, dur, facile à fendre et peu cassant en font un seigneur de ces hauts lieux de montagne. Les granges construites en fûts de mélèzes assemblés à mi-bois, qui ne subsistent plus qu’à Molines et Saint Véran, ainsi que les toitures couvertes de longues planches de mélèze, témoignent de cette intime et très longue relation entre l’être humain et l’arbre au cœur de la rudesse du climat montagnard.

les arbres gardiens de la vie

Interview Ernst Zürcher, l’invité d’honneur
Interview Ernst Zürcher, l’invité d’honneur
Ingénieur forestier, chercheur, conférencier et auteur de livres sur une approche sensible des arbres
Interview Marie France Barrier
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Fondatrice de l'association Des enfants et des arbres
Interview Michel Blanchet
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Membre de France Nature Environnement PACA arbres
Interview Vianney Taing
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Responsable ONF forêts du Guillestrois et du Queyras
Interview Alexis Belmont
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Eco-garde Parc naturel régional du Queyras
Interview Robert Franceschi
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Naturaliste, auteur du livre « Eclats de vie sauvage »